AccueilActualitésRéglementation européenne sur le froid anticiper les changements à venir » La réglementation européenne sur le froid, appelée F-Gas, est entrée dans une phase d’accélération. Une feuille de route instaure de nouveaux quotas dans l’utilisation des fluides frigorigènes HydroFluoroCarbure HFC, avec une quasi disparition demandée d’ici à 2030. Objectif réduire l’impact écologique de ces fluides, en partie responsables de l’effet de serre. La réglementation européenne F-Gas est issue du protocole de Montréal de 1987, qui instaurait la limitation des substances appauvrissant la couche d’ozone, et du protocole de Kyoto en 2005, qui, lui, limitait les gaz à effets de serre fluorés. En 2007, une première mouture de cette réglementation F-Gas demandait aux opérateurs une qualification pour la manipulation des fluides frigorigènes. La réglementation de 2015 passe à la vitesse supérieure. Cette version est beaucoup plus contraignante car elle impose des limitations dans l’utilisation de ces fluides, selon un calendrier bien précis », explique Cyrille Blanquet, Responsable de programmes, en charge des activités green » chez Franfinance. Le but réduire l’utilisation des fluides HFC de 80 % d’ici à 2030. Le problème, c’est que depuis la sortie de ce nouveau décret rien n’a changé », indique Pascal Pedretti, Directeur des produits et du développement. Les entreprises n’ont, semble-t-il, pas encore vraiment pris la mesure de l’impact de cette réglementation ». Pourtant le temps presse. Entre 2018 et 2020, les quotas d’utilisation des fluides HFC doivent baisser de 37 % par rapport à 2015, point de départ du décompte. Et à partir de 2021, leur utilisation devra avoir diminué de 55 %. Chronologie d’interdiction des fluides frigorigènes 2015 Interdiction totale du fluide R-22. 2020 Interdiction de mise sur le marché et d’utilisation des fluides R-404A et R-507. 2022 Interdiction de mise sur le marché du fluide R-134a pour les systèmes de réfrigération centralisés multipostes à usage commercial d’une capacité nominale ≥ 40 kW et un PRG ≥ 150 sauf circuit primaire avec PRG ≤ 1 500 d’une installation en cascade. 2025 Interdiction de mise sur le marché des fluides R-407C et R-410A pour les systèmes de climatisation bi-blocs contenant moins de 3 kg de HFC avec un PRG ≥ 750. 2030 Interdiction totale des fluides R-404A et R-507. Source CAMEO Energy Les contraintes deviennent fortes Comme l’objectif est loin d’être atteint, la pression monte », constate Cyrille Blanquet. Concrètement, cette accélération pose deux problèmes. Le premier concerne la raréfaction du gaz 404, le gaz servant à produire le froid. Et qui dit plus rare dit plus cher. Deuxième problème les entreprises utilisant les actifs concernés vont se rendre compte progressivement qu’elles doivent changer leurs matériels meubles commerciaux mais aussi chambres froides, voire climatiseurs. Les secteurs concernés en priorité l’agroalimentaire, la logistique et la grande distribution. Pour certains, cela représentera une dépense très élevée à moyen terme », indique Pascal Pedretti. Et plus le temps avance, plus les contraintes deviennent fortes ». Certes il n’est pas possible de remplacer tout son matériel du jour au lendemain, en particulier pour les structures de taille importante. Il est conseillé aux entreprises d’adopter une stratégie en trois temps », reprend Pascal Pedretti Commencer à recenser les équipements concernés Estimer les conditions de remplacement délais, coût, impacts sur l’exploitation… Planifier les évolutions Le planning de la réglementation F-Gas énonce en effet que, jusqu’à 2020, la réfrigération domestique doit être changée en premier, la réfrigération commerciale étant concernée à partir de 2020. Toutefois, étant donné que tous les acteurs auront à changer leur matériel en même temps, les risques de pénurie ou de délais longs dans les livraisons sont réels », conclut Cyrille Blanquet. Il est donc important d’anticiper dès aujourd’hui les changements à venir ». Avec un enjeu important à prendre en compte remplacer son matériel permettra d’agir concrètement pour la préservation de l’environnement sans générer nécessairement de surcoûts d’exploitation. Votre entreprise est concernée la marche à suivre Dois-je changer de matériel ? » La réponse est oui. Il faut remplacer le matériel progressivement pour se mettre aux normes. Dois-je faire auditer mon parc pour déterminer la réduction que je dois opérer ? » Oui, cela est fortement préconisé. Environnement les bonnes raisons de changer son matériel La couche d’ozone ne retrouvera ses propriétés des années 1980 qu’à l’horizon 2060 si la réglementation actuelle est appliquée. Les gaz HFC présentent un pouvoir de réchauffement planétaire PRP pouvant être 10 000 fois supérieur à celui du CO2 une émission de 1 kg de gaz peut avoir le même impact sur le réchauffement climatique que l’émission de 10 tonnes de CO2. Un équipement présentant un taux de fuite de 5 % aura perdu près de 40 % de sa charge de fluide au bout de 10 ans. Il sera alors inopérant. Source CD SUD Vous êtes constructeur, distributeur et cherchez à dynamiser vos ventes de matériels via des solutions de leasing ? 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49idées de Exploitation à trois on a moins froid en 2022 | froid, album maternelle, maternelle.
Quelles sont les voies de demain pour produire du froid ? Le 1er appel à projets lancé par l’ADEME fin 2015 avait une priorité faire émerger des technologies innovantes de climatisation durable, conciliant efficacité énergétique et faible émission de gaz à effet de serre. Bénéfice induit pour les entreprises industrielles et tertiaires, une facture énergétique allégée. Zoom sur quatre projets en action parmi les huit lauréats froid constitue-t-il un nouvel enjeu de la transition énergétique ? Les pics de consommation d’été pourraient-ils faire peser des risques tout aussi importants que les pics de consommation en hiver ? Selon RTE1, une augmentation d’un seul degré dans la température d’une journée en période caniculaire induit un appel de puissance d’environ 400 MW, en raison d’un usage accru de la climatisation. L’innovation vers une climatisation durable prend alors tout son sens. Une étude américaine2 confirme également la tendance l’augmentation de l’usage des climatiseurs dans les zones tropicales et subtropicales va aggraver le réchauffement climatique par une augmentation de la demande en énergie et en émissions de CO2. Dernière preuve en date d’une prise de conscience mondiale, le 15 octobre dernier, près de 200 pays se sont engagés à mettre fin à l’usage des gaz HFC hydrofluorocarbures d’ici à 2050 - gaz dont l’effet de serre est 14 000 fois plus puissant que celui du à projets de l’ADEME sur la climatisation durable et le froid du futur avait justement vocation à encourager le développement de solutions froid » efficaces et durables. Il visait notamment à supprimer ou à réduire significativement l’usage des fluides frigorigènes les plus polluants HFC. Parmi les alternatives de climatisation durable proposées par les huit lauréats, plusieurs projets tirent parti des interactions possibles entre chaud et froid, de la valorisation de chaleur fatale et d’énergie renouvelable. Retour sur les atouts de quatre projets innovants visant de nouvelles solutions de conditionnement d’air pour le tertiaire, le commerce et les industriels tout en générant des économies sur la facture. Sommaire 1. ETT, la chaleur fatale pour produire un chaud et froid simultanés2. PV Cooling, une climatisation durable à énergie solaire avec pompe à chaleur PAC3. Sustainair, de l’air frais et neuf à base d’eau et de chaleur renouvelable4. Optidec, le rafraichissement durable, compromis entre coût et performance1 - ETT, la chaleur fatale pour produire un chaud et froid simultanésDe la climatisation durable en jouant en même temps sur le chaud et le froid, tel est justement le parti pris retenu par l’entreprise bretonne Energie Transfert Thermique ETT avec le soutien du Pôle Cristal et de l’Institut National des Sciences Appliquées de du chaud et du froid par récupération d’énergie en circuit fermé n’est pas nouveau. Mais ici, l’innovation de la thermo-frigo-pompe réside en plusieurs points. D’abord, l’utilisation de propane remplace le fluide frigorigène habituel moyennant un très faible impact environnemental. Le Potentiel de Réchauffement Global PRG du propane est en effet environ 500 fois moins élevé qu’un fluide frigorifique traditionnel de type HFC. De plus, grâce à un système de régulation optimisé et un circuit frigorifique original, il permet à partir d’un seul et même système, de passer d’un mode à l’autre sans interruption. Force du projet ? Grâce à la récupération d’énergie fatale, le système de climatisation durable ETT produit simultanément de l’eau chaude sanitaire, de la climatisation et du chauffage, le tout à des coûts d’exploitation bien inférieurs à ceux d’une pompe à chaleur réversible. Jusqu’à présent le chauffage faisait partie des besoins dominants des secteurs résidentiels et tertiaires, explique Frédéric Bazantay, directeur du Pôle Cristal. Aujourd’hui, avec l’évolution thermique des bâtiments, les bâtiments basse consommation ou les bâtiments à énergie positive, on assiste à une inversion d’importance entre les besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire, désormais devenus prééminents. »Cette solution tout-en-un s’avère ainsi très adaptée pour l’hôtellerie, la restauration, les établissements pour personnes âgées du fait d’importants besoins simultanés d’eau chaude sanitaire et de climatisation ou de chauffage. Elle l’est également pour les bureaux. Actuellement, les surfaces vitrées des bureaux entraînent des besoins de chaud et de froid à l’échelle d’une même journée, explique Frédéric Bazantay. Plus globalement, cette solution commercialisée au premier trimestre 2017 permettra d’apporter des réponses à trois usages avec un même équipement, tout en réduisant drastiquement la facture énergétique. »2 - PV Cooling, une climatisation durable à énergie solaire avec pompe à chaleur PACAtisys Concept a développé PV Cooling une solution innovante de climatisation durable utilisant l’énergie solaire. Contrairement aux climatisations solaires existantes fondées sur des techniques de sorption3 souvent complexes et coûteuses, notre système de climatisation durable utilise les panneaux photovoltaïques comme une ressource électrique couplée à une pompe à chaleur » explique Philippe Esparcieux, directeur scientifique de la société Atysis Concept qui développe PV Cooling. Pour gérer l’intermittence de la ressource solaire sans descendre sous un certain seuil de puissance obligeant l’extinction et le rallumage des compresseurs, nous devons sécuriser la puissance électrique délivrée par le champ photovoltaïque à l’aide d’un apport externe réseau, batterie ». Par ailleurs, l’appel à projets climatisation durable exigeait que le Pouvoir de Réchauffement Global PRG du fluide frigorigène soit inférieur à 150. C’est pourquoi nous avons choisi le propane qui présente un PRG inférieur à 10 » précise à son tour Olivier Baup, responsable du ça marche concrètement ? La puissance fournie par les panneaux photovoltaïques alimente la pompe à chaleur équipée de deux compresseurs conçus pour fonctionner avec une puissance adaptée à la ressource solaire variable. Tous les composants sont validés mais c’est leur assemblage qui est innovant et qui permettra de proposer des solutions de climatisation durable à grande échelle 100 KW thermique.Force du projet ? La valeur ajoutée de la climatisation solaire, c’est que le besoin et la ressource sont synchronisés, insiste Philippe Esparcieux. Dans les régions à fort ensoleillement, c’est au moment où les besoins en climatisation sont les plus élevés que les panneaux photovoltaïques produisent le plus ». L’entreprise travaille en partenariat avec le bureau d’études thermiques Neotherm Consulting, la société Tecsol spécialiste des techniques solaires et EDD fabricant de pompes à chaleur. Pour Atisys Concept, l’objectif est d’orchestrer l’ensemble du dispositif suivant les types de scénarios avec notamment un enjeu s’effacer du réseau. Par exemple en région PACA, alors que la ligne électrique est surchargée en été, cette solution de climatiseur durable permettra de produire du froid sans impacter le réseau » indique Olivier Baup. Un pari économiquement rentable dès 2017 car Atisys estime qu’en couvrant 80 % des besoins, les panneaux photovoltaïques vont atténuer le montant de la facture énergétique. 3 - Sustain’air, de l’air frais et neuf à base d’eau et de chaleur renouvelable La particularité de la centrale de traitement d’air de Sustain’air qui produit de l’air chaud en hiver et de l’air froid en été, réside dans sa technologie inédite. Ici, la climatisation durable fonctionne uniquement avec de l’air et de l’eau, sans groupe froid ni fluide frigorigène mais en s’appuyant sur une source de chaleur renouvelable solaire thermique, chaleur fatale, biomasse ou réseaux de chaleur urbains. En été, l’entreprise produit du froid en deux étapes assèchement puis réhumidification. Pourquoi ce double système ? On connaît le principe de rafraichissement de l’air avec de l’eau en humidifiant une pièce, on baisse la température de l’air, explique Thierry Lamouche, directeur de Sustain’air. Mais l’été, l’air étant déjà très humide, sa capacité de refroidissement est limitée à quelques degrés. Si avant d’humidifier l’air extérieur, on commence par le dessécher, on augmente alors considérablement sa capacité de refroidissement. » La première étape avec ce climatiseur durable consiste donc à faire passer l’air extérieur à travers une roue de dessiccation système qui absorbe l’humidité grâce au silicagel qui assèche l’air. Les panneaux solaires thermiques vont contribuer à cette première étape en apportant la chaleur nécessaire pour régénérer la roue avec un ballon tampon pour gérer l’intermittence de la ressource. Après un passage dans une deuxième roue pour pré-refroidir l’air, l’air va être réhumidifié par une fine pulvérisation de gouttelettes qui le fait descendre en température. Force du projet ? La climatisation durable, mise au point à partir d’un programme de R&D avec l’Ecole des Mines, offre une capacité de refroidissement bien supérieure aux centrales de traitement d’air classique. A partir d’un air extérieur à 36°C, on peut obtenir un air ambiant à 20°C. Mieux, les bâtiments deviennent autonomes en énergie pour les besoins de climatisation et de chauffage en utilisant une ressource renouvelable solaire, chaleur fatale des usines à proximité ou biomasse des réseaux de chaleur urbains. Depuis le dépôt de son brevet en 2016, Sustainair a démarré la commercialisation. Par rapport à une centrale d’air conventionnelle, notre système de climatisation durable réduit la facture énergétique de 80 % sur la partie chauffage et climatisation » explique Thierry Lamouche. Un logiciel de simulation permet à partir de besoins définis en amont, la mise au point d’un dispositif à la carte. Nous pouvons jouer de manière très fine sur le degré d’hygrométrie, souvent essentiel pour nombre d’industriels ». Au-delà des bénéfices environnementaux, la centrale fonctionne en tout air neuf. Chez nous, 100 % de l’air entrant est nouveau et subit à l’entrée deux filtrages par les humidificateurs-purificateurs, insiste Thierry Lamouche. L’air du bâtiment est rejeté à l’extérieur sans être recyclé ce qui garantit une grande pureté de l’atmosphère, stratégique pour certains secteurs. »4 - Optidec, un climatiseur durable, compromis entre coût et performanceSpécialiste de la climatisation et du traitement d’air, l’entreprise Osmose a mis au point OptiDEC Optimisation de la technologie DEC – Dessicant Evaporating Cooling. Fondé sur les mêmes principes que la technologie d’assèchement-humidification précédente, le procédé de climatisation durable utilise l’eau comme un réfrigérant au contact direct de l’air. Pour augmenter l’humidification et donc le rafraîchissement de l’air, une roue de dessiccation placée en amont dessèche l’air neuf avant Urruti, ingénieur R&D chez Osmose illustre à son tour le procédé de climatisation durable qui permet de rafraîchir l’air sans compresseur, ni fluide frigorigène. Prenons l’exemple d’une cascade, explique-t-il. A proximité de la chute d’eau, l’air est plus frais car il a été refroidi par l’évaporation de l’eau dans l’air. C’est le principe du refroidissement adiabatique ». Ainsi, pour obtenir le rafraichissement de l’air, le système Optidec dessèche d’abord l’air neuf avec la roue de dessiccation puis refroidit l’air sec par un échangeur thermique. L’air subit un deuxième refroidissement par un humidificateur adiabatique qui va projeter de fines particules d’eau dans l’air. L’air frais peut alors être soufflé dans le bâtiment à refroidir. A l’arrivée, la température de l’air aura baissé de 8 à 10°C. Force du projet ? L’optimisation coût-performance. Chez Osmose, le démonstrateur OptiDEC est en pleine phase d’expérimentation. Nous cherchons à obtenir le meilleur compromis en termes de coût et de performance, explique Matthieu Martins, Docteur-ingénieur R&D chez Osmose. Nous visons un coût d’investissement inférieur à 1500 €/kW froid et un gain énergétique de 20% par rapport aux solutions DEC Dessicant Evaporating cooling existantes. Face à une installation et une utilisation encore onéreuse, nous cherchons à diminuer les coûts au maximum pour démocratiser cette solution. ». Une fois les essais de performance et d’optimisation de la régulation réalisés, le produit devrait être commercialisé dès la fin 2017.1 Rapport RTE - Offre-demande d’électricité en France été 20152 Etude de la Business School de l’Université de Californie à Berkeley, publiée en 2015 Contribution of air conditioning adoption to future energy use under global warming».3 Rétention d’un gaz par un liquide ou un solide par absorption ou par adsorption phénomène de surface par lequel des molécules de gaz ou de liquide se fixent sur les surfaces solides des adsorbants charbon, sel de silice par ex
Pasmoins de 21 équipes opérationnelles constituées de trois personnes resteront d’astreinte jusqu’à la fin de cette période. Chacune d’entre elles comprend un patrouilleur qui, trèsÀ la Blache, un hameau de Malrevers, Claude Bonnet est producteur laitier, succédant à ses parents, Louis et Bernadette. L’EARL des Écureuils, appelée à devenir Gaec avec l’installation de Pauline, l’épouse de Claude, est en pleine transformation. La construction d’un atelier de transformation du lait, jouxtant la stabulation des animaux a beaucoup avancé ces dernières semaines. J’ai voulu me reconvertir, nous avons réfléchi à un projet commun » Un bien bel outil de travail, avec magasin, laboratoire, chambres froides, négative et positive. Outil qui sera le domaine de la jeune femme, laquelle a dû passer par une formation agricole un BPREA adulte à l’ISVT avant de mettre son projet sur les rails la fabrication de glaces, yaourts, desserts lactés et la vente de lait cru. Pauline ne vient pas du monde agricole. Elle exerçait la profession de libraire au Puy-en-Velay. Avec une cinquantaine de vaches laitières, 80 hectares, l’exploitation est quasiment autonome aujourd’hui mais n’offre guère de possibilités d’agrandissement. Le foncier, prairies, cultures de céréales, maïs est entièrement consacré à l’alimentation des animaux. L’agriculteur a même cultivé de la lentille pour la première fois, dans l’idée de faire de la vente directe. Cette première culture n’a pas été franchement concluante comme pour la plupart des producteurs cette année. Le souhait de Pauline Bonnet n’est pas, du reste, de devenir productrice de lait, bien qu’elle participe aux travaux de la ferme. litres de lait seront transformés J’ai voulu me reconvertir. Nous avons réfléchi à un projet commun avec Claude, on a décidé de s’associer » explique la jeune femme. Cette association sera effective à partir du 1er janvier. Le projet est passé en commission départementale d’orientation agricole le 1er décembre. Sur les litres de lait produits annuellement et livrés à la Fromagerie de Beauzac, autour de litres seront prélevés pour les besoins de la transformation à la ferme. Pauline Bonnet a fait le calcul Il faut dix litres de lait pour faire un kilo de fromage, tandis qu’avec un litre de lait on réalise un litre de glace, voire plus. Si on parvient à transformer une telle quantité, on devrait avoir pas loin de 10 tonnes de produits à écouler ». Les glaces seront donc réalisées à partir du lait mais aussi de la crème. La jeune femme projette de proposer bien d’autres produits lactés faisselles, riz au lait… Les produits seront commercialisés sur place, dans le magasin en cours d’installation. Pauline affiche ses ambitions On mise aussi sur l’évènementiel, les structures touristiques, écoles, épiceries, voire un marché hebdomadaire l’hiver surtout pour les yaourts ». La jeune femme compte sur la situation privilégiée de l’Emblavez entre Le Puy et Yssingeaux. Le beau laboratoire de transformation, en cours d’aménagement, jouxte la stabulation des vaches laitières. Un gros investissement La seule contrainte de la glace, c’est l’investissement, avec des machines onéreuses, turbine, pasteurisateur, un groupe froid, et un laboratoire suffisamment grand » indique l’exploitante. Les installations reviennent à plus de €, qui devraient être en partie subventionnées Europe, Région, Département. Deux apprentis, Lise et Nathan, viennent récemment de rejoindre l’exploitation pour participer au projet. Les essais de produits seront réalisés en début d’année pour un début de commercialisation espéré au printemps, au plus tard courant mai. Un professionnel glacier sera là pour épauler et former l’exploitante. On se donne le temps de peaufiner les produits, dit Pauline. La glace est assez technique, comme du reste la pâtisserie. Il faut jouer sur les textures, obtenir un produit suffisamment onctueux, pas trop dur, respecter la chaîne du froid. L’avantage est d’avoir une DLC date limite de consommation assez longue ». La jeune femme est appliquée. Pas question pour elle de brûler les étapes. Mais elle ne manque pas pour autant d’idées, y compris de proposer des animations à la ferme une fois que son activité sera lancée. Philippe Suc Coup d’pouce » à trois projets innovants d’agriculteurs en France Une société basée dans le Loiret a lancé un jeu dans le courant de l’année, une opération baptisée Coup d’pouce » et distribué € de prix allant à des projets innovants de diversification agricole. L’EARL des Écureuils de Malrevers a décroché le premier chèque remis aux exploitants de Malrevers. Copadex, une entreprise familiale installée à Châlette-sur-Loing dans le Loiret est spécialisée dans l’importation et la commercialisation de pneumatiques auprès de professionnels. Elle a lancé une opération pour le moins originale, une communication éthique », baptisée Coup d’pouce » et permettant de valoriser des projets apportant une plus-value à une production traditionnelle. On a voulu sortir de la communication standard consistant à dégager un budget marketing en direction de nos magasins, de parler de la marque autrement » indique Thomas Giacomanti, responsable web de la société. Trois exploitations en France ont été sélectionnées sur le nombre de votes des internautes sur un site dédié et après délibération d’un jury constitué de professionnels du pneumatique, comptant pour 50 % dans la note finale. Ces projets ils étaient seize au départ étaient respectivement dotés de et euros de prix. À Malrevers, l’Écureuil glacier de Pauline et Claude Bonnet qui envisagent de transformer le bon lait en glace » s’est donc vu décerner le premier prix. Il a été remis dernièrement aux agriculteurs. Un bien beau cadeau lors des fêtes de Noël ! Le deuxième prix est allé à une exploitation de Beaudan dans les Hautes-Pyrénées qui cherche à développer un escape game à la ferme. L’idée étant de permettre à des aventuriers » de partir à la découverte des outils d’antan, ainsi que le travail du fermier. Le troisième prix est décerné à une exploitation de Teisseires dans le Cantal qui veut investir dans un cornadis pour chèvres, un système antigaspillage évitant que les animaux ne tirent le foin et ne le jettent par terre. 6uI2tk.