ALA CITÃ? Maurice-ThorezĂ  L'Ile-Saint-Denis, tout le monde attend, avec impatience, le retour de l'enfant du quartier: Nadir Dendoune. Depuis deux semaines et demie, ce jeune homme ĂągĂ© de 30 DĂšs que je commence Ă  jouer, j’oublie tout », assure le footballeur prometteur. © Camille Millerand pour JA Son parcours est Ă  l’image d’un match de foot oĂč tout se dĂ©roule sans le moindre pĂ©pin jusqu’à la quatre-vingt-neuviĂšme minute. C’est vrai que, jusqu’à mes 18 ans, tout s’enchaĂźnait parfaitement », dĂ©clare d’une voix calme le milieu offensif de l’Olympique lyonnais OL Zakarie Labidi, 21 ans, 1,78 m pour 70 kg, gaucher et fan d’AndrĂ©s Iniesta. 2000. Zakarie a 5 ans et comme la majoritĂ© des mĂŽmes de la citĂ© Maurice-Thorez de L’Île-Saint-Denis 93, oĂč il grandit, il passe ses journĂ©es Ă  taper dans la balle. Je jouais mĂȘme avec des canettes de coca », prĂ©cise-t‑il avec le sourire. Je devais m’y reprendre Ă  dix fois pour qu’il remonte Ă  la maison dĂźner », se souvient avec le sourire Fatiha, sa mĂšre, qui l’a toujours encouragĂ© Ă  poursuivre son rĂȘve ». Mokrane Kitoune est Ă  l’époque chargĂ© des Ă©quipes de jeunes au CSM Île-Saint-Denis, le tout premier club de Labidi. Il avait trois ans de moins que les autres joueurs, mais il Ă©tait dĂ©jĂ  le plus fort de la bande. J’ai rĂ©ussi Ă  lui obtenir une dĂ©rogation pour qu’il puisse intĂ©grer l’équipe benjamine, raconte Mokrane. Je me souviens de son premier duel avec ce type qui faisait deux tĂȘtes de plus que lui. Il a rĂ©cupĂ©rĂ© le ballon avec une telle facilitĂ©. Il savait dĂ©jĂ  tout faire, Ă  son Ăąge il avait une agilitĂ© technique hors du commun et une vivacitĂ© impressionnante. » AprĂšs deux saisons au CSM oĂč il marquera but aprĂšs but, il signe sans surprise dans le club voisin, le prestigieux Red Star de Saint-Ouen. L’absence de ma famille a forgĂ© mon caractĂšre Au dĂ©part, je voulais rester avec mes copains de L’Île-Saint-Denis, explique Labidi. Basile Boli, un ami du maire, Ă©tait venu un dimanche au stade pour la fĂȘte des sports. Ma mĂšre voulait dĂ©jĂ  que je quitte le CSM, mais c’est lui qui m’a convaincu de voir plus haut. » Une toute petite annĂ©e au Red Star lui suffit pour se faire remarquer, notamment par les dirigeants du CFFP, un centre de formation amateur situĂ© Ă  Orly 94. Cette fois, c’est son pĂšre qui le pousse Ă  partir. Ce centre m’a appris la rigueur l’encadrement y Ă©tait strict, quasi militaire. On Ă©tait Ă  quatorze dans les dortoirs. Mais on se marrait bien quand mĂȘme », se remĂ©more-t‑il. Pour la premiĂšre fois, il est sĂ©parĂ© des siens. MĂȘme si je rentrais chaque week-end, c’était difficile j’appelais ma mĂšre tous les soirs. Mais ce manque a forgĂ© mon caractĂšre. » Pour lui, les choses sĂ©rieuses commencent lors de la dĂ©tection annuelle » organisĂ©e par l’INF de Clairefontaine, le meilleur centre de formation d’Île-de-France. Il a 15 ans. Vingt-trois mille jeunes Franciliens sont au rendez-vous. Comme chaque annĂ©e, seuls vingt-trois d’entre eux seront retenus Je stresse toujours un peu avant, avoue Labidi. Mais dĂšs que je commence Ă  jouer, j’oublie tout. » L’INF, lui, ne l’oublie pas. Au bout de deux ans au lieu de trois habituellement, les joueurs sont autorisĂ©s Ă  partir. Lyon, qui le suit depuis ses dĂ©buts Ă  l’INF, dĂ©cide de l’engager. Au terme d’un contrat d’aspirant de trois ans, il refuse une offre de la Juventus Turin et prĂ©fĂšre rester Ă  l’OL, oĂč il signe pour quatre ans. L’ex-international français chez les moins de 19 ans a terminĂ© la saison meilleur buteur de la rĂ©serve en CFA. Mais depuis qu’il est passĂ© professionnel, en 2013, Zakarie Labidi n’a jouĂ© qu’à trois reprises en Ligue 1, vingt-quatre petites minutes de jeu seulement. La premiĂšre fois, c’était le 28 fĂ©vrier 2016, Ă  l’extĂ©rieur, Ă  Lille, oĂč il est entrĂ© Ă  la quatre-vingt-­deuxiĂšme minute. C’était magique et je suis restĂ© concentrĂ© », dit-il humblement, malgrĂ© la dĂ©faite 1-0. Le deuxiĂšme match aura lieu Ă  domicile contre le champion en titre, le PSG. Labidi entre sur la pelouse de Gerland Ă  trois minutes de la fin. Peu de temps de jeu ce soir-lĂ , mais du rĂȘve plein les yeux, puisque Lyon sera la premiĂšre Ă©quipe de Ligue 1 Ă  battre les Parisiens 2-1. À la citĂ© Maurice-Thorez, oĂč tout le monde soutient le PSG, oĂč sa famille vit toujours et oĂč il revient chaque fois [qu’il] le peut », ses copains l’ont un peu chambrĂ©. Ils m’ont dit “Tu n’aurais pas pu jouer un autre match ?” » Ils ne lui en ont pas tenu rigueur puisqu’en juin dernier il est parti quelques jours avec eux aux Ăźles Canaries. Je n’oublie pas d’oĂč je viens dĂ©jĂ  parce que je me sens bien avec mes amis d’enfance, et aussi parce que notre amitiĂ© m’aide Ă  garder les pieds sur terre. » Pour la mĂȘme raison, il se rend chaque annĂ©e en Tunisie, le pays de son pĂšre. Il espĂšre aussi dĂ©couvrir l’AlgĂ©rie, en particulier la Kabylie, le bled natal » de sa mĂšre. Pas fous, les deux pays du Maghreb l’ont dĂ©jĂ  sollicitĂ© pour une possible sĂ©lection dans leur Ă©quipe nationale. Cet Ă©tĂ©, Labidi a repris l’entraĂźnement avec l’équipe premiĂšre de Lyon, aux cĂŽtĂ©s de Nabil Fekir, l’un des meilleurs attaquants français, bien dĂ©terminĂ© Ă  tout faire pour que cette annĂ©e soit enfin la bonne, alors que son contrat s’achĂšve en juin 2017.
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Lacompagnie LÊŒĂźle de la Tortue est originaire de Clichy-Sous-Bois en Seine-Saint-Denis, une banlieue abandonnĂ©e oĂč aucune guerre contre le chĂŽmage, les discriminations, la paupĂ©risation, le sexisme, la radicalisation, nÊŒa Ă©tĂ© remportĂ©e gratis bewegende emoticons downloaden.Un territoire oĂč les stigmates de la mort de deux adolescents en 2005 dans un transformateur
Le cinĂ©ma Le Studio vous propose une projection accompagnĂ©e d’une lecture de quelques extraits du livre Nos rĂȘves de pauvres » de Nadir Dendoune, le vendredi 13 octobre Ă  19 h de Messaouda Dendoune, algĂ©rienne, 81 ans, arrivĂ©e en France il y a 60 ans, et depuis 1968 Ă  la citĂ© Maurice Thorez de l’Île-Saint-Denis dans le 93. “Des figues en avril” raconte le parcours de cette “kabyle des montagnes” mais aussi sa vie dans son HLM depuis que son mari Mohand Dendoune. 89 ans aujourd’hui, atteint d’Alzheimer, a Ă©tĂ© placĂ© dans une maison mĂ©dicalisĂ©e. Projection accompagnĂ©e d’une lecture de quelques extraits du livre “Nos rĂȘves de pauvres” 2017, chez JC LattĂšs de Nadir Dendoune, en sa prĂ©sence. Une sĂ©ance proposĂ©e avec le soutien de la librairie Les Mots Passants. Vendredi 13 octobre Ă  19h30 Au cinĂ©ma le Studio Renseignements Courriel TĂ©l. 09 61 21 68 25

Samedi9 juillet, les habitantes et habitants de L’Île-Saint-Denis ont rendez-vous avec la Seine au niveau de la « plage » de la citĂ© Thorez Lire plus . Barbecue festif Ă  la citĂ© Thorez. 21 Mai 2022 0 0 0. L’association Les Ponts en Paix organise toute une aprĂšs-midi festive et collective Ă  la citĂ© Maurice-Thorez (quartier Nord) samedi 21 mai Lire plus. GoĂ»ter et jeux de

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CitéMaurice Thorez Nous demandons au bailleur Seine-Saint-Denis Habitat d'intervenir dans les meilleurs délais pour mettre fin à cette problématique qui prend de l'ampleur. Nous demandons au bailleur Seine-Saint-Denis Habitat de mettre réellement en place, des moyens pour alléger le fardeau des habitants, dans l'attente de réparations définitives des ascenseurs.

Je suis stupĂ©fait, franchement.» L'expert psychiatre en bafouillepresque. Ils ne sont pas les mĂȘmes que ceux que j'avais interrogĂ©s il y a quinze ans.» Ils», ce sont Patrick D. et Aklim O., respectivement accusĂ©s de meurtre et de complicitĂ© d'homicide volontaire. Vendredi, ils» comparaissaient devant la cour d'assises de Bobigny pour le meurtre d'un jeune homme, Patrice Joaquim,19 ans, abattu d'une balle de 22 long rifle au pied d'un immeuble de la citĂ© Maurice Thorez Ă  L'Ile-Saint-Denis Seine-Saint-Denis. Issue tragique Ă  une banale histoire de rĂšglement de comptes. Sauf que les faits datent de 1982. Et que, maintenant, dans le box des accusĂ©s, Patrick D., l'adolescent prĂ©sumĂ© meurtrier, a 35 ans. Les traits creusĂ©s, la mine sombre, l'homme Ă©coute, le regard plongĂ© dans sa parka marron. A ses cĂŽtĂ©s, son copain d'autrefois, veste pied de poule, crĂąne lĂ©gĂšrement dĂ©garni, silencieux. Des hommes respectables», sont venus dire leur famille et leurs 28 mai 1982 en soirĂ©e, Patrice Joaquim dĂ©cide de rĂ©cupĂ©rer sa moto volĂ©e. Il va dans la citĂ© Maurice Thorez, oĂč il pense pouvoir la retrouver. A son arrivĂ©e, des coups de feu claquent. Cinq ou six, selon les tĂ©moins. Le garçon s'effondre. Les regards se portent tout de suite vers un balcon d'immeuble. Il y avait Patrick D., un mĂ©canicien automobile, et son copain Aklim O. Ils avaient 19 ans tous les deux. Patrick reconnaĂźt avoir tirĂ©. Il n'a jamais vraiment expliquĂ© son geste. Il est arrĂȘtĂ© et Ă©crouĂ©. Aklim est mis en examen pour complicitĂ© d'homicide dix-neuf mois passĂ©s derriĂšre les barreaux, Patrick est libĂ©rĂ© en janvier 1984, et placĂ© sous contrĂŽle judiciaire. Son copain est restĂ© dix mois en prison. Depuis, les deux ont refait leur vie. Magasinier et machiniste Ă  Eurodisney, puis technicien audiovisuel, Patrick est devenu intermittent du spectacle. Aklim est animateur dans un centre de loisirs. A l'Ă©poque, le psychiatre les avait jugĂ©s Ă  la limite de la ans aprĂšs, la cour d'assises s'est penchĂ©e jeudi et vendredi sur ce dossier. Un dĂ©lai record» selon les termes de l'avocat de Patrick D., GĂ©rard Faivre C'est vrai que cela a Ă©tĂ© trĂšs long. L'affaire Ă©tait en permanence reportĂ©e. Comme mon client est sorti de prison il y a quatorze ans, elle a fini par ne plus ĂȘtre prioritaire.» Six juges d'instruction se sont succĂ©dĂ©, chacun transmettant le dossier Ă  l' lenteur de procĂ©dure peut aussi s'expliquer par le flou qui rĂšgne aujourd'hui encore sur les circonstances de la mort de Patrice Joaquim. Les enquĂȘteurs n'ont mĂȘme pas pu mettre la main sur l'arme du crime. Pourquoi les accusĂ©s Ă©taient-ils Ă  leur balcon? Pourquoi Patrick D. avait-il une arme? Pourquoi a-t-il tirĂ©? J'avais 19 ans, je n'avais pas conscience de mon geste», a-t-il dit aux jurĂ©s, sans donner plus d'explication. Le verdict Ă©tait attendu vendredi soir tard. LacitĂ© Maurice-Thorez a marchĂ© pour Fahiza Plusieurs centaines de personnes ont dĂ©filĂ© en mĂ©moire de la jeune maman, tuĂ©e et dĂ©membrĂ©e par le frĂšre de son petit ami. Par Le 30 octobre La chronique du Tocard Nadir Dendoune © Nadir Dendoune Mardi 12 avril 2016 Je suis carrĂ©ment fou d'elle. Je l'aime Ă  la folie. A la vie, Ă  la mort. Elle et moi, c'est pour toujours, et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas mon amour pour elle. Ceux qui pensent que j’exagĂšre et que je ne suis pas objectif face Ă  mes sentiments. C'est fou de voir autant de gens la dĂ©tester, la dĂ©nigrer et la juger sans mĂȘme la connaĂźtre. Ils la jaugent de loin. Ils la mĂ©prisent. Ils la fantasment. Ils lisent et entendent des choses immondes Ă  son sujet. Des trucs pas trĂšs cools, haineux, et plein de violence, de chaos, presque de fin du monde; alors ils imaginent le pire. Moi, c’est diffĂ©rent. Je lui dois tout. Elle m’a façonnĂ©. Elle m'a offert Ă  la fois de la sensibilitĂ© et de la force, de la douceur et de la haine. Indispensables pour survivre aujourd’hui. Ca n’a pas Ă©tĂ© simple entre nous, c’est vrai, mais c’est pour ça qu’aujourd’hui, je l’aime autant. Et puis je crois mĂȘme que lorsque je disais que je la dĂ©testais, je l’aimais malgrĂ© tout. C’était au dĂ©but des annĂ©es 90 et je l’ai quittĂ©e pour l’Australie, le soleil et la plage, mais Ă  l’autre bout de la terre, je pensais sans cesse Ă  elle. Avec l’ñge qui passe et les saisons qui s’empilent les unes sur les autres, j’ai enfin compris que j’ai eu de la chance. La chance d’avoir vĂ©cu dans une citĂ©. La chance d’ĂȘtre un banlieusard. Mes vieux sont arrivĂ©s en mars 1969 Ă  la citĂ© Maurice Thorez avec sept de leurs mioches deux autres allaient voir le jour, une en 1971 et moi, le dernier un an plus tard, dans un endroit Ă  taille humaine treize immeubles pour 1500 personnes. Mes parents quittaient enfin leur bidonville ; une piĂšce de 9m2 pour manger, chier et dormir, pour un F5 flambant neuf, avec des placards, un balcon et comble du luxe, une grande baignoire. Je tenais Ă  peine sur mes deux pattes, je descendais tout seul jouer en bas de notre tour Ă  cache-cache, au football ou Ă  la marelle. Un gamin comme les autres. Mes parents laissaient toujours la porte ouverte de la maison et leurs enfants pouvaient aller et venir. Libres comme l'air. De temps en temps, maman jetait un coup d’Ɠil par la fenĂȘtre pour la forme, mais elle n’était jamais inquiĂšte la citĂ© c’était d’abord une grande famille, chacun veillait sur le mĂŽme de l’autre. Un peu comme dans son bled natal, en Kabylie. Les voisins venaient chercher du sucre quand il y en avait plus chez eux, ils restaient parfois prendre le thĂ©. Comme le monde entier Ă©tait rĂ©uni dans notre immeuble, on avait le droit de temps Ă  autre Ă  quelques douceurs culinaires exotiques, du maffĂ©, des spaghettis bolognaises ou du Bacalhau Ă  BrĂĄs
Tu voyageais de plat en plat. Le jour oĂč il n’y avait pas classe, j’allais jouer avec Madiawa, Michel, Rachid, et Alain. A l’époque, il n’y avait pas de "noirs", pas de "beurs", comme les colons de droite et de gauche ont l’habitude de dire, pas de musulmans ou de juifs on Ă©tait tous des enfants de pauvres. Fiers de nos papas prolĂ©taires courageux qui se sacrifiaient pour nous tous les jours au turbin. Notre rage, on la rĂ©servait Ă  l’élite parisienne et bourgeoise quand on montait sur Paris. Dans les annĂ©es 1980, le quartier Maurice Thorez avait une sale rĂ©putation descentes rĂ©guliĂšres de groupes de jeunes des citĂ©s de Saint-Ouen ou de Saint-Denis qui venaient en dĂ©coudre avec les nĂŽtres, allers-retours frĂ©quents en prison, les drogues dures inondaient les cages d’escaliers, et le taux de chĂŽmage Ă©tait explosif. C’était il y a presque trente piges et aujourd’hui rien n’a changĂ©. On Ă©tait violent c’est vrai. On allait se battre, on volait dans les magasins. Une violence qui ne venait pas de nulle part, elle Ă©tait lĂ , ancrĂ©e en nous, nourrie par notre mal-ĂȘtre, par la misĂšre sociale et les injustices qu’on subissait au quotidien. Mais quelques uns restaient pacifistes, coĂ»te que coĂ»te. J’ai trouvĂ©, moi aussi, un peu de paix, quand j’ai connu le sport. Le judo, pour rĂ©sister aux coups, le football pour faire comme les autres, puis l’athlĂ©tisme, parce que j’avais battu tout le monde au Cross du collĂšge, pour la premiĂšre course de ma vie. Et enfin, le tennis, parce qu’il n’y avait que les Blancs, fils Ă  papa, de la ville qui venaient taper Ă  la ba-balle et que politiquement, il faut aller lĂ  oĂč les Bourges prĂ©fĂšrent rester entre eux. Vers 15 ans, j’ai connu l’amour. Celui qui t’obsĂšde jour et nuit. Une fille que j’allais espionner tous les soirs. A travers les rideaux de sa fenĂȘtre, je la regardais vivre, puis s’endormir. Elle n’a jamais su ce que j’avais ressenti pour elle. Ces instants d'intimitĂ© volĂ©e Ă©taient des moments de rĂ©pit pour moi alors que j’allais mal. C'Ă©tait l'Ă©poque oĂč je passais mes journĂ©es Ă  traĂźner dans les halls, incapable de bouger mon corps et mon esprit. 17 ans et demi. Fleury-MĂ©rogis. Mon passage par la case prison. A ma sortie, j'avais toujours l'impression d'ĂȘtre derriĂšre les barreaux la citĂ© m’emprisonnait; alors je suis parti Ă  Sydney. J’aurais pu y rester, moi et mon passeport australien. AprĂšs huit ans d’exil, je suis rentrĂ©. Chez moi. Dans cette citĂ© oĂč chaque mur me rappelait un Ă©pisode de ma vie. De la beautĂ© mais aussi de la dĂ©shĂ©rence. Des gens qui sont en permanence dans la survie. Des longues soirĂ©es Ă  discuter de tout et de rien avec mes potos, Ă  refaire le monde. A imaginer un ailleurs meilleur. Dans ma tĂȘte les souvenirs dansent. La fĂȘte de la citĂ© Thorez, tous les ans en juin, oĂč toutes les gĂ©nĂ©rations se retrouvaient des concerts, une kermesse, des bars et des sandwicheries improvisĂ©s... La salle de quartier qui n'existe plus aujourd'hui oĂč j'ai lu mon premier livre. OĂč j'ai jouĂ© Ă  ma premiĂšre partie de Scrabble. Cette fabuleuse citĂ© avec tous ces gens extraordinaires. A l'humour corrosif, aux vannes implacables, que les bourgeois voient comme de la violence verbale. De l'autodĂ©rision Ă  n'en plus finir, celle-lĂ  mĂȘme qui nous a empĂȘchĂ©s de sombrer davantage. Certains de mes frangins, avec qui j’ai grandi, sont partis. Karim, Jean-Pierre, Zina, Laurent... Ils ne sont plus de ce monde. D'autres vivent ailleurs mais ils reviennent toujours. On n'oublie pas sa citĂ© comme ça. Les papas et les mamans s’en vont aussi. Le temps qui passe et qui efface quelques visages qui nous sont chers. ParaĂźt que c'est la vie. On le sait. Mais on ne s'y fait pas. DerriĂšre la citĂ©, il y a un cimetiĂšre. Comme pour tous ceux qui ont connu la citĂ© Maurice Thorez, c’est lĂ  que j’aimerais ĂȘtre enterré . PubliĂ© le 12 avril 2016 Le sommaire de Nadir Dendoune Les derniĂšres mises Ă  jour CitĂ©Maurice Thorez Avenue Maurice Thorez L’Île-Saint-Denis, 93450 France 9h30-20h S’abonner gratuitement aux lettres d’info. Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sĂ©lection des articles publiĂ©s par Reporterre. S’abonner. Commentaires. Articles rĂ©cents. Entretien — Our site is coming soon We are doing some maintenance on our site. It won't take long, we promise. Come back and visit us again in a few days. Thank you for your patience!

MessaoudaDendoune, AlgĂ©rienne de 81 ans, est arrivĂ©e en France il y a 60 ans et vit depuis 1968 Ă  la citĂ© Maurice Thorez de l'Île-Saint-Denis. Son fils, journaliste et Ă©crivain, filme le quotidien de cette « kabyle des montagnes » dans son HLM depuis que son mari Mohand Dendoune, 89 ans aujourd'hui, atteint d'Alzheimer, a Ă©tĂ© placĂ© dans une maison mĂ©dicalisĂ©e.

Habitants 7 030 habitants DensitĂ© de population 4050 hab/kmÂČ Population de moins de 20 ans 31 % Population de 20 ans Ă  60 ans 54 % Population de plus de 60 ans 15 % Age moyen 35 ans Personnes par mĂ©nage 2,5 personnes/mĂ©nage RetraitĂ©s 12 % Chomage 20 % Revenu mensuel moyen 1 960 euros / mois Cadres 40 % EmployĂ©s, ouvriers 60 % Taux de fĂ©conditĂ© 11 % Croissance Ă©conomique -11 % Croissance dĂ©mographique -1 % PropriĂ©taires 24 % RĂ©sidences secondaires 0 % Taxe d'enlĂšvement des ordures mĂ©nagĂšres 7 % Taxe d'habitation 14 % Taxe fonciĂšres 27 % HLM Logement Social 60 % Animation du quartier AnimĂ© Villes et villages fleuris Aucune fleur Commerces 2,1 tous les 100m Pluie 621 mm par an Soleil 1713 heures par an Ecoles / CrĂšches 7,3 Ă©tab./kmÂČ Terrains de sport 25,1 Ă©quip./kmÂČ Espaces Verts 45 % Transports 13,6 tran./kmÂČ MĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes 1760 hab./gĂ©nĂ©raliste Sources Station Bp Villeneuve La Garenne 840 m Kyriad Paris Ouest - Villeneuve La Garenne 866 m Auchan Villetaneuse 963 m Campanile Paris Nord - Saint Denis - Quai De St Ouen Pleyel 1 452 m Carrefour Drive Villeneuve La Garenne 1 569 m Sources CollĂšge Alfred Sisley 716 m Sources Sources Aire de Jeux de Proximite 349 m Centre sportif de l'Ile des Vannes 2 773 m Gymnase Municipal 228 m Plateau d'Evolution 2 518 m Stade Robert Cesar 615 m Terrain de Proximite 1 66 m Terrain de Proximite 3 849 m Terrain de Proximite 4 2 625 m Sources paris-charles-de-gaulle situĂ© Ă  10,34 km bus cimetiere de l'ile-saint-denis situĂ© Ă  114 m Sources 223 boulevard Gallieni 92390 villeneuve la garenne L'agence n'a pas prĂ©cisĂ© ses points forts 171 Avenue de la RĂ©publique 93800 Épinay-sur-Seine Ouvert le Samedi Ouvert tard le soir AnciennetĂ© > 15 ans 67 Boulevard Foch 93800 Epinay Sur Seine L'agence n'a pas prĂ©cisĂ© ses points forts 114 Voie Promenade 92390 Villeneuve-la-Garenne Ouvert le Samedi SpĂ©cialiste du Quartier AnciennetĂ© > 10 ans 35 Boulevard Carnot 93200 St Denis SpĂ©cialiste location SpĂ©cialiste vente Ici, vous avez la possibilitĂ© de vous dĂ©placer en mĂ©tro ou rer, la station Cimetiere De L'ile-saint-denis est Ă  une distance de 0,11 km du Rue Maurice Thorez, 93450 L'Île-Saint-Denis. Enfin, l’aĂ©roport le plus proche est Paris-charles-de-gaulle situĂ© Ă  10,34 km de Rue Maurice Thorez, 93450 L'Île-Saint-Denis . j3cQ58.
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